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Travail en mutation

MorningBreaker :

Qui dans la salle tient à son emploi ? (mieux définir) Qui souhaiterait le conserver pour le restant de sa vie active ?

Montée du chômage ?

Oui. Inéluctable. C’est même un objectif en soi de réussir à automatiser les tâches répétitives, stupides, dégradantes. (Ainsi que le management et les bullshit jobs mais c’est un autre sujet.) Il y a déjà eue cette transition dans l’agronomie, c’est le tour des services. Une bonne moitié des emplois que nous connaissons vont disparaitre, rapidement. La courbe du chômage ne peut qu’augmenter et c’est une excellente nouvelle sous réserve de pouvoir vivre décemment. Quelle politique mettre en place pour nourrir tous les individus ?

Où est la caissière ?

L’automatisation a un effet un peu pervers de ne lier des relations humaines qu’en cas de problèmes. Vous n’avez recours à une personne que si votre caisse automatique ne fonctionne plus, vous n’entendez la voix du chauffeur de train qu’en cas de retard, vous ne vous rendez compte des limites de l’automatisation qu’en cas d’inefficacité algorithmique. C’est transitionnel mais cela est symptomatique d’une perte de relations sociales. Comment recréer du lien ?

Vous êtes où ?

C’est l’une des premières questions que je pose à mes collaborateurs quand on est en conférence téléphonique. C’est celle que l’on posait il y a 20 ans lors d’un appel sur un mobile. Le nomadisme collaboratif est balbutiant, les outils sont inefficaces et les lieux inadaptés. Mais c’est aussi le seul moyen de faire converger sainement vie professionnelle et vie familiale. Quelles changements de cultures doivent être amorcés ?

Tu es en RTT ?

La réduction du temps de travail passera par un modèle proche de l’intermittence. Des créations ponctuelles, potentiellement périodiques, qui regroupent des compétences et des savoirs-faire pour accomplir une tâche. Le milieu des développeurs est peut-être le premier à adopter des pratiques qui permettent une telle organisation du travail. Est-il possible de passer à l’échelle ?

Qui est responsable ?

Si les robots deviennent notre quotidien (en vrai, ils le sont déjà à travers les aspirateurs, le trading haute fréquence ou les applications sur votre smartphone pour ne citer que quelques exemples), les développeurs d’algorithmes acquièrent un énorme pouvoir. Quels questionnements éthiques avoir à ce sujet ?

Pas mon métier ?

Quand on pense à l’automatisation, on évoque forcément les ouvriers. Mais ce ne sont pas les seuls touchés, loin de là. Qu’apporte la recherche scientifique dans un monde dominé par la donnée et la statistique ? Que devient le métier de développeur lorsque les briques deviennent de plus en plus grosses et modulaires ?

Quelles activités ?

Si le plein emploi est une utopie, il va surtout rester des travaux relatifs à davantage d’automatisation. Mais aussi des réalisations dans le domaine de l’artistique et de la recherche. Et sûrement bien d’autres à découvrir. Qu’allons-nous faire du temps libéré par l’automatisation ?

N’as-tu pas peur ?

Pour reprendre le parallèle avec l’agronomie, l’automatisation apporte le meilleur comme le pire : destruction des écosystèmes et appauvrissement de la diversité. L’automatisation des services peut conduire aux mêmes dérives sur l’autel de l’efficacité. Comment s’en préserver ?

Qui surveille les algorithmes ?

Le projet de loi sur le renseignement rend possible la surveillance de masse des citoyens de manière algorithmique. Les programmes exploitant ces quantités phénoménales de données seront probablement à même de déceler des intentions. HS ?

Tous précaires ?

Si nous devenons tous intermittents, à quelle stabilité se raccrocher pour faire des projets sur le long terme ? Ne plus « faire carrière » mais être en accord avec ses convictions du moment ? Comment valoriser ses expériences ? Quelle remise en cause du processus éducatif actuel ?

Quelle éducation ?

Si l’on passe d’une carrière à plein temps à une somme de micro-carrières, se pose la question de la formation. La plupart des métiers qui émergeront demain n’existent pas encore. Quelles questions cela pose-t-il pour l’école ?

À quoi rêves-tu ?

Concentrons-nous sur les capacités qui ne sont pas (encore) robotisables : la curiosité, l’empathie, la flânerie, le rêve, la méditation. Que vous ayez besoin de méditer avec du sport, ou que vous subissiez des insomnies, le point commun ce sont les moments de déconnexion qui vous permettent de prendre le temps de réfléchir. Ces moments de réflexions sont maintenants absents du flux de travail et d’informations. À quoi allez-vous rêver demain ?